Les défis et les possibilités de la production alimentaire carboneutre
Pour atteindre une cible de carboneutralité, il n’est plus suffisant pour les organisations de compter sur des gains faciles. Une stratégie de développement durable progressive et des progrès quantifiables sont de plus en plus nécessaires, surtout si l’objectif est d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050.
Le Comité sur le changement climatique du Royaume-Uni a proposé l’objectif de carboneutralité dans son rapport de mai 2019, Net Zero the UK’s contribution to stopping global warming (Carboneutralité La contribution du Royaume-Uni pour arrêter le réchauffement planétaire). Le secteur britannique de la fabrication de produits alimentaires et de boissons a déjà réalisé des progrès collectifs vers la réduction des émissions de carbone afin d’atteindre cet objectif.
Qu’est-ce que la carboneutralité, et pouvez-vous l’atteindre?
La carboneutralité signifie réduire les émissions de gaz à effet de serre le plus près possible de zéro, puis éliminer les émissions restantes dans l’atmosphère en plantant des arbres, par exemple.
Une étude approfondie des progrès réalisés dans le secteur de la fabrication d’aliments et de boissons vers la carboneutralité a révélé que, bien que de nombreux fabricants aient déjà obtenu des « gains faciles » comme la production d’énergie sur place, il est peu probable qu’ils soient suffisants pour atteindre les objectifs actuels.
Au cours des 10 dernières années, un effort collectif a été fait à l’échelle mondiale pour réduire le coût de l’énergie verte, afin qu’il ne soit pas plus élevé que celui des systèmes à combustible fossile. Par conséquent, les pays peuvent maintenant construire des réseaux électriques sans carbone qui seront essentiels pour atteindre l’objectif de carboneutralité. L’annonce récente par la Chine de son objectif d’atteindre la carboneutralité d’ici 2060 est un engagement important à cet égard et a surpris beaucoup de gens.
« De nombreuses organisations se sont engagées publiquement à atteindre la carboneutralité, explique Becca Gale, directrice des produits, TELUS Chaîne d’approvisionnement. Pour le secteur de l’alimentation, les organisations au niveau des consommateurs de la chaîne de valeur – les détaillants, les marques et les restaurants – devront inclure l’ensemble de leur influence sur la chaîne d’approvisionnement (type 3) dans leurs programmes de réduction des GES. Pour ces entreprises, la collaboration dans la chaîne d’approvisionnement sera essentielle, car les partenaires de la chaîne d’approvisionnement devront travailler ensemble pour réduire les émissions et trouver des possibilités de planification efficace, de réduction des déchets et d’amélioration du partage des données.
« Nous commençons à travailler avec les entreprises pour les aider à franchir la première étape de leur parcours vers la carboneutralité. Nous mesurons l’effet potentiel de diverses initiatives et l’influence qu’elles peuvent avoir sur l’atténuation de leurs émissions actuelles de gaz à effet de serre. Nous souhaitons aider à mieux comprendre les émissions réelles qui se produisent dans la chaîne d’approvisionnement, en les quantifiant et en permettant aux entreprises de cerner les possibilités de réduction. »
Que sont les types d’émissions?
Les émissions de gaz à effet de serre sont classées en trois groupes ou « types » par l’outil comptable international le plus utilisé, le Protocole des gaz à effet de serre (GES).
Type 1 – Émissions directes provenant de sources détenues ou contrôlées par une organisation. Comprennent la combustion de combustible sur place, comme les chaudières à gaz, les véhicules du parc automobile et les fuites de climatisation.
Type 2 – Émissions indirectes provenant de la production d’électricité achetée, de la vapeur, du chauffage et de la climatisation consommés par l’entreprise déclarante.
Type 3 – Toutes les autres émissions indirectes découlant des activités de la chaîne de valeur de l’entreprise, provenant de sources qui ne lui appartiennent pas ou qu’elle ne contrôle pas. Il s’agit habituellement de la plus grande partie de l’empreinte carbone, couvrant les émissions associées au transport, aux approvisionnements, aux déchets et à l’eau.
De nombreuses entreprises parlent des émissions de type 1 et 2. Cependant, à une époque où les consommateurs veulent que les entreprises jouent un rôle de premier plan dans la lutte contre les changements climatiques, il est essentiel de trouver des occasions de s’attaquer aux émissions de type 3.
Possibilités de carboneutralité
Les changements d’infrastructure, le passage à un fournisseur d’électricité écologique et la remise à neuf des bâtiments sont tous des premiers pas importants vers l’atteinte de la carboneutralité. Cependant, les entreprises qui commencent vraiment à se démarquer sont celles qui vont au cœur de ce qu’elles sont et de ce qu’elles font. Parmi les questions à se poser pour atteindre cet objectif, il y a celles-ci : « Vos engagements à l’égard de la carboneutralité vous rendent-ils viable pour l’avenir? » et « Êtes-vous le type d’entreprise que les gens veulent pour l’avenir? »
Il est clair que le défi de la carboneutralité est immense et constitue une priorité pour le secteur alimentaire et agricole. La voie menant à la carboneutralité est différente pour chaque entreprise, mais il faudra invariablement adopter l’innovation. Nous sommes très heureux de soutenir les entreprises grâce à des capacités de durabilité avec nos ensembles de solutions, afin de renforcer la façon dont les entreprises travaillent avec leurs fournisseurs et de comprendre les émissions de carbone dans leur chaîne d’approvisionnement.