Christine McNaughton posant sous un arbre avec son mari et sa fille, Lola

Santé

La technologie au secours des familles

3 juill. 2018
Christine McNaughton sait qu’il existe des endroits plus pratiques pour vivre que l’île Manitoulin, en Ontario. Sise dans le lac Huron, l’île se trouve à environ 600 km au nord de Toronto. Les centres urbains les plus près (avec les cafés Starbucks, les épiceries ouvertes tard en soirée et les médecins spécialistes prêts à intervenir à tout moment) sont à quelques heures de transport.
Pourtant, dès qu’elle est arrivée sur l’île il y a plus d’une décennie, Mme McNaughton s’y est sentie chez elle.
« J’ai conduit jusqu’à l’île avec mes parents, et la pleine lune se reflétait dans l’eau. L’émerveillement que j’ai ressenti dès que nous avons traversé le pont à Little Current m’a convaincue que c’était l’endroit où je voulais vivre », écrit-elle dans son populaire blogue axé sur le style de vie, Life on Manitoulin. Grâce à ses photos et à ses articles chaleureux sur la vie rurale avec son mari, sa fille, ses parents et sa belle-mère, elle a attiré des dizaines de milliers d’adeptes dévoués sur les réseaux sociaux.
Dernièrement toutefois, le monde idyllique de Mme McNaughton sur l’île Manitoulin a été mis à l’épreuve.
Son père, que les abonnés en ligne connaissent sous le nom de « Grampy », a fait un AVC et deux crises cardiaques, tandis que sa mère, « Lola » (qui signifie « grand-mère » en tagalog), souffre maintenant de diabète, d’hypertension artérielle et de la maladie de Ménière, un trouble de l’oreille interne qui la rend partiellement sourde.
Puisque les hôpitaux et les spécialistes les plus proches se trouvent à Sudbury et à Sault Ste. Marie, soit à deux et à quatre heures de voiture, respectivement, il n’est pas facile de garder toute la famille ensemble sur l’île sans sacrifier la santé de quelqu’un. La situation est devenue tellement préoccupante que Mme McNaughton a commencé à envisager le déménagement de Lola et de Grampy plus près de la ville.
« Nous avons des hôpitaux et d’excellents médecins sur l’île Manitoulin, mais pas vraiment de soins de santé spécialisés, et je m’inquiétais des difficultés à venir sur ce plan », explique-t-elle.
Heureusement pour la famille, des percées majeures en soins de santé numériques au Canada ont permis de reporter ces décisions importantes. La télésurveillance permet aux personnes souffrant de maladies chroniques, comme Lola et Grampy, de recevoir des soins spécialisés sans avoir à se déplacer.
Cette technologie permet aux équipes de soins de surveiller les signes vitaux de leurs patients à distance de façon sécuritaire et efficace. Ces renseignements leur sont transmis par voie électronique, peu importe où elles sont. Si le rythme cardiaque ou la tension artérielle du patient diffère de la normale, les médecins peuvent modifier le traitement selon les besoins et offrir du soutien et des conseils à la personne pendant toute la durée du programme de surveillance.
Cependant, les médecins ne sont pas seuls à adopter cette technologie. En effet, selon une
évaluation récente du programme
révélant un taux d’inscription croissant de 15 à 20 pour cent par année, les patients canadiens se montrent enclins, eux aussi, à profiter des avantages de la télésurveillance, notamment la réduction du nombre d’hospitalisations et de visites à l’urgence dans les mois suivant la fin de la période de surveillance.
L’automne dernier, Lola a découvert la technologie de
télésoins à domicile
de TELUS. Elle pose deux petites électrodes sur sa poitrine pour capter son rythme cardiaque et sa tension artérielle. Puis, les données sont transmises à des spécialistes à Sudbury au moyen d’un téléphone intelligent.
Bien que tout cela puisse sembler très technique, Mme McNaughton trouve que l’appareil numérique s’est avéré plutôt convivial, même pour sa mère, qui ne connaissait pas vraiment les ordinateurs ni les autres appareils modernes au départ.
Cette époque est révolue.
« Elle pense que c’est l’invention la plus géniale depuis le pain tranché », raconte Mme McNaughton.
Les médecins de l’île Manitoulin sont de ceux qui utilisent maintenant les dossiers médicaux électroniques (DME) de TELUS Santé sur des portables, tablettes ou téléphones intelligents pour accéder aux renseignements médicaux au sujet de leurs patients et pour communiquer et collaborer facilement avec des confrères. Les équipes de soins utilisent les DME pour entrer des renseignements critiques sur les patients (maladies, symptômes, médicaments, allergies, signes vitaux, historique médical et antécédents familiaux) et en faire le suivi. De plus, la collaboration accrue entre les médecins et les équipes se traduit par l’échange de communications électroniques, de demandes de consultation et de données sur les patients. Autre avantage pour Lola et Grampy : nul besoin de quitter l’île aussi souvent qu’avant pour consulter des spécialistes.
TELUS a investi 2 milliards de dollars depuis 2008 dans les technologies qui révolutionnent les soins de santé au Canada et connectent virtuellement les patients aux médecins, aux spécialistes, aux pharmaciens et aux autres spécialistes de première ligne responsables de leur dossier. Dans le secteur des soins de santé, plus des trois quarts des médecins canadiens utilisent maintenant les DME. Par conséquent, le nombre de consultations en personne auprès des spécialistes a diminué de près de 40 pour cent.
Les deux parents de Mme McNaughton continuent de sortir de l’île une ou deux fois par année pour voir un spécialiste. Ils passent le reste de leur temps à la maison, où ils jardinent, pêchent et passent autant de temps que possible avec leur petite-fille adorée, âgée de neuf ans.
Mme McNaughton, quant à elle, a la tranquillité d’esprit de savoir que ses parents peuvent communiquer avec des spécialistes s’il le faut. Il n’est donc plus question de choisir entre la santé de Grampy et Lola et l’unité de la famille.
« Pour l’instant, nous sommes tous très heureux ici sur l’île », affirme-t-elle.