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Comment un salon de coiffure de Toronto sensibilise sa communauté à la « beauté inclusive »
4 nov. 2020
(Dessus) Solange Ashoori possède et exploite le Ziba Style Bar sur la rue Dundas à Toronto. Ce salon de beauté a pour vocation première d’offrir un espace sûr aux personnes autochtones, noires et de couleur qui viennent s’y faire coiffer, maquiller et poser des faux cils. PHOTO DE NICK MENZIES
Solange Ashoori se souvient d’un jour en 2006, où elle accompagnait une amie à un rendez-vous dans un salon de coiffure de Toronto. Son amie désirait des boucles de type 4C, un style bien connu qui consiste à réaliser des boucles serrées en tire-bouchon. Or, au grand étonnement des deux amies, les coiffeurs réagirent à la demande en levant les bras au ciel en signe d’impuissance. Leur explication : ils n’étaient pas équipés pour réaliser ce type de coiffure.
Cette expérience a profondément bouleversé Mme Ashoori, qui travaillait alors dans le monde corporatif. Mais cela ne l’a pas non plus totalement surprise. Ayant elle-même les cheveux frisés, et par ailleurs une grande passion pour l’univers de la beauté, l’absence de diversité et d’inclusion pour « tout ce qui va du cou jusqu’au sommet de la tête » était pour elle une immense source de frustration.
Cet incident avec son amie, un exemple parmi tant d’autres, a été la goutte qui a fait déborder le vase. Il a souligné à quel point la définition de la « beauté » était devenue étroite dans sa ville et lui a fait prendre conscience qu’elle pouvait changer les choses.
Revenons à 2020. Mme Ashoori a depuis longtemps quitté son poste en entreprise et est devenue propriétaire de son propre salon, qu’elle a baptisé
Ziba
(« beauté » en farsi) Style Bar, sur la rue Dundas West. Elle voulait créer un espace sûr où tous les besoins de la clientèle en matière de coiffure, de maquillage et de pose de faux cils sont satisfaits. Mais surtout, elle est devenue un porte-étendard du mouvement en faveur de la beauté inclusive. Dans le cadre de son engagement, elle milite pour rendre obligatoire l’apprentissage de la coiffure des cheveux texturés et des personnes noires dans les écoles de soins de beauté de l’Ontario, elle interpelle l’industrie sur ses normes désuètes en matière d’apprentissage de la coiffure et elle dénonce la formation « eurocentrée » généralement dispensée aux coiffeurs. Mme Ashoori a lancé une
pétition en ligne
en ce sens, qui a déjà recueilli près de 10 000 signatures en quelques mois seulement. Au vu des commentaires, ce sujet suscite des réactions passionnées. L’une des signataires, une Torontoise du nom de D’Andra Montaque a écrit : « Je signe parce que cela aurait dû être fait depuis longtemps et qu’il est temps que des Noirs soient recrutés pour enseigner les compétences que tout coiffeur devrait avoir. » Entre-temps, Mme Ashoori qualifie de « vague » la réponse reçue des représentants provinciaux à ce jour.Dans la foulée de la pandémie de COVID-19, Solange Ashoori et son équipe de coiffeurs ont pour priorité absolue d’assurer la sécurité de leur clientèle et de respecter les nouvelles consignes sanitaires. PHOTO: NICK MENZIES
C’est le dévouement de Mme Ashoori à cette cause qui a attiré l’attention de TELUS et en particulier de celle de l’équipe responsable de l’initiative
#AidonsNosPME
. Cette campagne nationale vise à soutenir les petites entreprises canadiennes et leurs propriétaires en leur offrant de l’aide financière directe, du contenu marketing et des conseils d’experts pour les aider à traverser cette période de pandémie, notamment à s’adapter aux mesures de distanciation physique mises en place. « L’économie canadienne a besoin d’une communauté de petites entreprises florissantes pour surmonter la crise de la COVID-19, affirme Roi Ross, vice-président, Marketing, TELUS Affaires. Les propriétaires de PME sont le moteur de l’économie, et leurs activités apportent de la vitalité dans les quartiers que nous aimons tant. La campagne #AidonsNosPME met en valeur le rôle essentiel de ces commerçants dans les collectivités d’un bout à l’autre du pays. »
Les politiques du gouvernement creusent davantage le fossé numérique au Canada et empêchent certaines régions de bénéficier d’une connexion internet optimale.
« J’adore la campagne #AidonsNosPME lancée par TELUS. J’apprécie vraiment les efforts des grandes entreprises qui n’hésitent pas à surpasser leur mission première pour contribuer à la bonne santé des collectivités », confie Mme Ashoori, aujourd’hui ambassadrice de la campagne.
Alors qu’elle redémarre son entreprise dans la foulée de la pandémie de COVID-19, Mme Ashoori et son équipe ont pour priorité absolue d’assurer la sécurité de leur clientèle et de respecter les nouvelles consignes sanitaires. Elle n’en demeure pas moins toujours aussi déterminée à améliorer les compétences professionnelles dans son secteur, à sensibiliser les parties prenantes aux enjeux, à faire tomber les barrières et à ressortir encore plus forte de cette période de pandémie.
En fin de compte, la confiance est vraiment ce qui est au cœur de l’industrie de la beauté, et de son entreprise.
« Je pense que le fait de se rendre dans un salon et de se faire coiffer par des professionnels qui vous ressemblent procure un sentiment de confiance naturel. C’est la seule raison pour laquelle l’inclusion au travail fait partie de nos pratiques fondamentales au salon Ziba », explique Mme Ashoori.
« Et puis je suis convaincue que la beauté est avant tout un travail d’introspection. Quoi que vous fassiez, si vous n’avez pas confiance en vous, vous ne pouvez pas vous sentir bien dans votre peau. C’est en voyant plus de personnes qui vous ressemblent sur la couverture des magazines, sur les podiums des défilés et dans les médias sociaux qu’il y aura un véritable changement de paradigme dans les mentalités. »
Pour en apprendre davantage sur l’initiative
#AidonsNosPME
et pour savoir comment soutenir les PME dans votre collectivité. Aidez à connecter les collectivités
De meilleures politiques du gouvernement sont nécessaires pour garantir aux Canadiens une meilleure connectivité.
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